Pentecôte, dans le soleil du Ressuscité.
Pour la Pentecôte, le groupe Galates a demandé à plusieurs de ses membres de témoigner de ce que l'Église dit de cette fête et de la manière dont chacun comprend cet événement.
Aujourd'hui, nous publions la réponse de Dany BOUSSEAU, membre du comité de pilotage et ancienne aumônier à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis.
Fête de la présence de l’Esprit, l’Esprit promis et désormais donné à chacun qui veut bien l’accueillir.
Je ne sais pas, avec la précision du témoin, ce qui s’est passé mais ce que je sais, je suis prête à le partager.
Ils étaient cachés, peureux, atterrés par la disparition de leur Ami, et ils sont devenus capables d’audace et croyants, abandonnant leur perplexité et découvrant leur mission.
Et moi, comment je vis cela à mon tour ?
La présence de l’Esprit Saint n’est pas sous une forme matérielle mais elle s’impose à qui veut bien ouvrir son cœur et son intelligence. La « petite flamme » c’est pour celui d’en face qui reçoit ainsi une sorte d’attestation. Suivez-moi dans une cellule à Fleury-Mérogis où j’était aumônier. Visite demandée par un homme détenu. Conversation libre sans témoin, sans jugement, sans condamnation.
J’écoute, longuement, je prononce quelques paroles d’encouragement, je promets de revenir et nous prions quelques instants. Je reprends ma « tournée ».
Le lendemain, apportant un Nouveau Testament à cet homme, j’ai la surprise de recevoir des remerciements chaleureux pour mes paroles de réconfort si bien ajustées à son attente. Je ne sais plus du tout ce que j’ai dit, pas grand-chose, étaient-ce vraiment mes paroles ?
Et si c’était ça la Pentecôte ? Sans flamme, pour ceux-là qui viennent de la misère, de l’abandon et de la violence comme ceux qui venaient de la Phrygie et de la Pamphylie, lieux devenus presque inconnus mais dont la diaspora était issue.